
On entend de plus en plus parler de la fibromyalgie, une condition encore mystérieuse pour bien des gens. Avant tout, il est important de briser un mythe : la fibromyalgie est une condition bien réelle. Elle n’a rien d’imaginaire, loin de là.
Bien qu’elle soit encore mal comprise par la communauté médicale, la recherche dans ce domaine est en pleine effervescence.
Que signifie un diagnostic de fibromyalgie?
Recevoir un tel diagnostic peut être bouleversant. La douleur est bien présente, souvent intense, mais pourtant, aucune blessure physique évidente n’est détectée dans le corps.
Alors, pourquoi a-t-on mal?
Normalement, lorsqu’une blessure survient, la peau détecte l’atteinte. Ensuite, un nerf – comme un fil électrique – transmet le signal au cerveau, qui l’interprète. C’est le cerveau, chef d’orchestre du système nerveux, qui décide si cette information équivaut à de la douleur ou non.
Dans le cas de la fibromyalgie, le cerveau interprète comme douloureux des signaux qui, en temps normal, ne le seraient pas. Parfois, cette douleur peut même devenir paralysante.
Mais la fibromyalgie ne se limite pas à la douleur. Elle s’accompagne souvent de fatigue intense, de brouillard mental (“fibro fog”), de troubles du sommeil, et d’autres symptômes variés. C’est une condition envahissante, qui peut grandement nuire à la qualité de vie.

Pourquoi ai-je reçu ce diagnostic?
Malheureusement, nous n’avons pas encore toutes les réponses. On ignore pourquoi certaines personnes développent la fibromyalgie et d’autres non. Ce que l’on sait, c’est qu’il s’agit d’une condition très fréquente, surtout chez les femmes adultes, mais elle peut aussi toucher les hommes, les enfants et les adolescents.
Certaines hypothèses suggèrent qu’elle pourrait apparaître à la suite :
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d’un stress émotionnel important,
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de perturbations du sommeil profond,
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ou encore d’une infection ou d’un traumatisme majeur.
Ce que l’on comprend de mieux en mieux, c’est que la santé mentale influence fortement la perception de la douleur, et pourrait même jouer un rôle dans le déclenchement de diverses maladies physiques – même si les mécanismes exacts restent encore à clarifier.

Comment soulager les symptômes?
Puisque la fibromyalgie ne se résume pas à une douleur localisée, il faut adopter une approche globale. Voici quelques recommandations reconnues :
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Exercices d’étirement (yoga, étirements à la maison, etc.)
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Exercices aérobiques légers (marche rapide, aquaforme, vélo, etc.)
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Amélioration du sommeil (bonne hygiène de sommeil, traitement de l’apnée, etc.)
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Réduction du stress (respiration, méditation, soutien psychologique, etc.)
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Utilisation de chaleur (bain chaud, coussin chauffant)
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Médication pour la douleur, le stress ou le sommeil (en complément seulement – jamais en remplacement de saines habitudes de vie)
Selon les plus récentes recommandations de l’Alliance européenne des associations en rhumatologie (EULAR), d’autres approches montrent également de bons résultats :
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Massages / thérapies manuelles (consultez les professionnels qui offrent ces soins)
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Traitements chiropratiques
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Hypnothérapie
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Acupuncture
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Biofeedback (article à venir sur le sujet)
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Utilisation topique de capsaïcine (extrait de piment appliqué sur la zone douloureuse)
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Combinaison de plusieurs approches personnalisées

En conclusion
Bien qu’il soit encourageant de voir autant d’options de traitement, cela peut aussi devenir étourdissant. Il est préférable d’intégrer une ou deux approches à la fois, d’y aller progressivement et de rester à l’écoute de son corps.
La gestion de la fibromyalgie demande du temps, de la patience et souvent, un accompagnement pluridisciplinaire. En résumé, le traitement le plus efficace passe par la gestion du stress, l’activité physique régulière, un sommeil de qualité et des thérapies complémentaires adaptées.
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